Si vous désirez que la nomination de l'expert par le Tribunal soit rapide vous pouvez demander à votre avocat d'utiliser la procédure du référé.
Il s'agit d'une action rapide permettant au Tribunal de statuer de façon contradictoire et de décider la nomination d'un expert. Le Juge des Référés (car il y a un juge unique) va décider en présence des conseils des différentes parties concernées de l'opportunité d'une expertise et dans l'affirmative de désigner un expert.
Les séances du Juge des Référés sont à jour fixe chaque semaine et le jugement, appelé ordonnance de référé est rendu sous huit à quinze jours.
En principe, si votre avocat présente un bon dossier et si vos arguments en faveur d'une complication grave liée à la vaccination sont importants, vous obtiendrez la nomination de l'expert (et cela d'autant plus que les honoraires de l'expert ainsi désigné seront à votre charge).
Dans le jugement du Tribunal appelé ordonnance de référé sera indiqué d'une part lamission exacte que l'expert judiciaire devra remplir, d'autre part le nom et l'adresse de l'expert choisi par le juge, ainsi que le montant de la provision d'honoraires que vous devez verser et la date limite du versement.
La date à laquelle le rapport de l'expert doit impérativement être remis au Greffe du Tribunal figure aussi sur ce document.
Votre rapport d'expertise est favorable (qu'il s'agisse de la première expertise ou d'une contre-expertise).
Votre avocat peut alors engager une procédure au fond devant le Tribunal de Grande-Instance.
Le délai entre cette démarche et le jugement peut varier de quelques mois à malheureusement un à deux ans et même plus en fonction de l'état d'encombrement des différents Tribunaux.
Il appartient à votre avocat d'être vigilant et de suivre régulièrement le cheminement de votre dossier.
Le jugement en première instance sera donc rendu dans un délai raisonnable.
Bien entendu, la partie adverse (ou vous même, si vous estimez que les juges n'ont pas accédé de façon satisfaisante à vos demandes) à la faculté de faire appel de cette décision.
La partie adverse ou vous même avait décidé de faire appel du jugement du Tribunal de Grande-Instance.
Normalement le fait de porter l'affaire devant la Cour d'Appel entraîne la suspension de l'exécution du jugement de première instance.
Cependant dans bon nombre de cas, les juges, reconnaissant la réalité d'un lien de causalité entre la vaccination et vos complications neurologiques (sclérose en plaques) et estimant votre démarche légitime, peuvent vous accorder tout ou partie de votre indemnisation avec la mention "exécution provisoire".
L'appel dans ce cas précis n'est pas suspensif et la partie adverse devra vous verser le montant indiqué par le Tribunal.
Dans ce cas précis de l'exécution provisoire vous venez de recevoir, par l'intermédiaire de votre avocat, une certaine somme d'argent parfois importante.
Cependant, la partie adverse ( la Compagnie d'Assurance de votre médecin ou de votre chirurgien) ayant fait appel du jugement de première instance, la procédure repart devant une nouvelle juridiction, la Cour d'Appel.
Cette institution est souveraine et n'oubliez pas qu'elle peut confirmer la décision de première instance, l'aggraver en votre faveur, mais aussi l'annuler totalement et émettre un nouveau jugement qui peut vous être totalement défavorable.
Nous vous conseillons, par mesure de prudence, de ne pas utiliser les indemnités que vous venez de recevoir.
Il est sage de placer l'argent sur un compte bloqué (ou tout autre placement que pourra vous indiquer votre banquier) dans l'attente du jugement de la Cour d'Appel.
Les journaux sont remplis de cas de victimes qui doivent rendre l'argent reçu en première instance à la suite d'une décision contraire de la Cour d'Appel et qui n'ont plus, alors, le moindre centime en poche.